J'étais un nagirien comme il en existais tant d'autres. À cette époque, je n'étais pas un adolescent, mais pas encore un adulte non plus. Un âge de transition quoi, plus ou moins la vingtaine. J'étais un jeune homme faisant partie d'une famille aisée, des barons en quelques sortes. Je m'étais réveillé aux aurores aujourd'hui. Il s'agissait aujourd'hui d'un mercredi, le troisième jour de la semaine, celui où je travaillais ma magie. Je l'ai travaillé avec les plus grands sages depuis que j'étais enfant et je m'y connaissais donc assez bien, mais ma mère avait insisté pour que je retravaille mes bases.

Effectivement, une rumeur était lancée depuis quelque temps à présent comme quoi retravailler ses bases permettrait d'augmenter la puissance spirituelle, ou quelque chose comme ça. Je m'habillais donc rapidement et ouvris les portes de ma chambre dans le but d'aérer mon havre de paix. J'étais heureux de sortir. Il s'agissait du seul moment de la semaine où je pouvais sortir côtoyer des gens de classe normale. Après tout, la magie n'était pas une pratique réservée aux riches.

Une fois habillé, je dégustai mon copieux petit déjeuner – après tout, je ne rentrai pas en ville le midi, faisant croire à mes parents que le cours durai jusqu'au midi – et pris la poudre d'escampette en direction des commerces, l'endroit où le dojo de magie était installé. Je traînassais devant certaine boutique de magie ou d'équipements, rêvant des moult aventures qu'ils pouvaient représenter, et pénétrais enfin dans la zone d'entraînement.

- Bonjour Senseï . Je sais que je suis encore en avance, mais il devient dur de supporter l'atmosphère familial.
- Je comprends. Installe-toi, prends tes aises et attends que les autres arrivent.
- Merci Senseï .

Je saluai directement mon professeur tout en sirotant une boisson que mon professeur me préparait chaque mercredi matin, sachant pertinemment que j'arriverai en avance et m'installai sur le coussin par terre.

Alors que j'étais assis dignement en tailleur tout en sirotant mon sirop, je vis entrer un jeune homme qui devait être âge d'une poignée d'années de plus que moi. Eut-être trois, maximum cinq. Je ne l'avais jamais vu ici. Il avait un physique assez proche du mien : cheveux bruns et apparence plutôt faiblarde. La pilosité, si jamais était présente, n’était pas visible. Il était bien habillé et devait avoir des appartenances nobles. La seule différence majeure était les cheveux, bien plus longs et abondant dans le cas de l'homme qui me faisait face.

Je me demandai si l'homme était déjà venu ici pendant l'une de mes rares absences, mais j'eus rapidement confirmation que non lorsque qu'il demanda si les cours de magies basiques se déroulaient ici vu le peu de personnes présentes. Le professeur répondit que cétait bien ici, mais que la majorité des élèves étaient en train de passer un examen, et d'autres étaient absents pour des raisons personnelles.

Le jeune homme le remercia et se plaça devant, juste en face du professeur. Je pus l'observer encore plus en détail dans le but de confirmer ce que j'avais pu deviner : il s'agissait bel et bien de quelqu'un d'aisé. Pas forcément un noble, mais de grandes chances. Si ce n'était pas le cas, il devait s'agir d'un élève brillant gagnant nombres de bourses d'études augmentant sa richesse.

Derrière nous, un groupe d'étudiants bruyants c'étaient dispersés au gré de la salle, retrouvant leurs places habituelles. Le jeune homme sortit une plume enchantée lorsque le cours commença et la plume écrivit d'elle-même. Une salle réservée à la pratique était au dos de cette salle. Le professeur avait décidé de nous laisser méditer suite à la prise de note et nous demanda qui était prêt pour faire un combat avec ses propres compétences. Il disait que le seul moyen d'obtenir plus de pouvoirs était de dépasser les limites de ses propres pouvoirs. Je me levais.

- Moi, Qazea Sayou, suis prêt à me battre.

A peine m'étais-je lever, me proposant pour l'exercice pratique que tout le monde se tut. Je fus déçus, mais je m'y attendais. Depuis que j'étais inscrit, les autres refusaient de me combattre. J'avais à maintes reprises démontré ma supériorité magique face aux élèves lambda et plus aucune personne n'avait envie ne serait-ce que d'essayer de me combattre. J'eus tout à coup un espoir. Le nouvel élève ne me connaissais pas. D'une voix blasée et d'un bâillement, le nouvel élève se proposa pour l'entraînement pratique.

Vu son regard et sa démarche, le noble me faisant face n'allait pas prendre ce combat au sérieux. Il allait revenir rapidement à la triste réalité lorsque mes terribles sorts le vaincront. Je vins m'installer avec une démarche déterminée vers le centre de l'arène, en face de mon adversaire. Le professeur énonça les règles de base : le combat se déroulerai en une manche, le but n'étant pas de blesser l'adversaire mais de le mettre au sol sans qu'il ne puisse se relever.

A peine le combat fut-il commencer que je sentis une puissance effroyable sortir du corps de mon adversaire. Un adversaire plus puissant que moi ? Etait-il haut gradé dans notre citée ? Je sentis de sinistres idées dans mon esprit. Je commençai à sentir le poids de l'air autour de moi s'alourdir. Quelle était diable cette magie incroyable ? Ma seule chance de gagner était de le vaincre avant en usant de ma magie psychique. Je me concentrais et envoya un ordre mental à mon adversaire : ce coucher pour ne pas se relever. Je le vis commencer à plisser les jambes lorsque la gravité autour de moi devenait bien trop lourde. Je m'affaissais directement et tombai à même le sol. J'étais vaincu.

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