Drag'Tsar
Prénom : Tsar (en dragnarien ancien, cela veut dire chien ; un prénom qui en n'est pas vraiment un, puisque Tsar est aussi appelé celui qui a été vendu à plus fort que lui.)
Nom : Drag (ancienne coutume pour désigner un gamin du peuple, un orphelin ou encore, dans le cas échéant, un esclave.)
Age : 31 ans, dans la force de l'âge.Rang : Esclave.Détail de vos tatouages : Un esclave ne peut porter de tatouages, car il n'est pas un Dragnarien. Heureusement, Drag'Tsar est né esclave et n'a pas eu à subir l'humiliante perte d'un tatouage... Il a cependant rencontré bon nombre de ses semblables à qui le dos avait été brûlé ou le bras coupé afin de respecter le rang qu'est le leur.
Atout : Force +1
Attributs : [+] De part sa condition, ne craint pas les longues et difficiles journées de dur labeur ;
[+] Après des années de soumission, a développé un mental d'acier face à la douleur mais aussi aux injustices qu'il a subit ;
[+] Véritable colosse, il est aussi grand qu'un cheval ;
[+] Très protecteur envers celui qui le nourrie, quel que soit son traitement, il ne crache jamais dans la main de son maître ;
[+] Ayant voyagé en Imerion et Aerkhan, il est très instruit pour quelqu'un de son rang, si bien qu'il sait aujourd'hui lire, compter, peindre et connaît bien plus de choses que ne devrait savoir un chien comme lui.
[-] Esclave, il n'est pas considéré comme un dragnar ; plutôt comme un chien ;
[-] Sa langue coupée ne lui permet que de grogner ou de gémir
Pouvoir : Oeil des Rois
Description du pouvoir : Aussi étrange pour un esclave que cela puisse paraître, le Chien Rouge possède un oeil peu commun pour ceux de son rang. Son regard intelligemment acéré est, lorsqu'il « l'active », d'une couleur encore plus flamboyante qu'il ne l'est déjà, et si on l'y plonge ses yeux, vous serez alors terrorisés par la force qui s'en dégagera. On dit que celui qui possède cet oeil peut faire soumettre une armée, mais malheureusement pour Drag'Tsar, il ne connait pas réellement l'étendue de son don.
Description du personnage : « Drôle de bête, » dit le passant à l'encontre de Drag'Tsar, qui se tient debout au côté de l'estrade du marché des esclaves. Colosse à la rousse crinière, il mesure deux Dragnar et possède la force de quatre. Du moins, c'est ainsi qu'on le présente. Parfait pour les travaux physiques, il égale le meilleur des chevaux et abat un travail monstrueux sans se fatiguer, continue l'esclavagiste, pour attirer la foule. Pourtant, on préfère éviter son regard rougêatre qui pénètre dans le vôtre et qui donne l'impression que ce chien galeux peut lire votre esprit et y comprendre vos faits et gestes. Difficile à accepter, pour le peuple Dragnar, car les esclaves ne sont ni plus ni moins que des bêtes de somme que l'on échange et use jusqu'à la moelle. Pourtant, Drag'Tsar a trente-et-un ans, un exploit pour quelqu'un qui a vécu que pour servir autrui. S'il n'est pas le plus vieux, Drag'Tsar est de loin celui qui a le plus de vécu, sur le marché aux esclaves. On l'évite pour cela. Ainsi, à la fin de la journée, le marchand se tourne à nouveau vers le chien rouge et lui demande de le suivre, déçu de ne pas avoir réussi à le vendre. Drag'Tsar suit sans se questionner, et lorsqu'on lui montre le coin boueux où il va dormir, il s'y roule en boule pour s'endormir aussitôt. Ses muscles noueux tendent sa peau basanée et ses nombreuses cicatrices, parfois longues et fines, parfois courtes et larges, luisent sous la lumière du soleil couchant. Ainsi recroquevillé, Drag'Tsar rêve : il voyage, il parcoure des terres inconnues, il est libre. Pourtant, à son réveil, la tristesse ne s'accumule par sur ses traits, car il sait bien que sa vie est réelle ici et qu'il ne doit pas se plaindre... Il est comme un animal en cage sans cage : toujours, son esprit sera conditionné. Lorsque l'esclavagiste l'appelle :
« Viens, chien, » Drag'Tsar vient et baisse la tête, passe le collier à son cou et rejoint l'estrade de la veille, où il se place à côté car sinon trop grand par rapport aux autres. De là, il attend et sans manger, droit comme un chêne, il est aussi solide qu'une montagne. Son ventre gargouille, sa tête est lourde mais il peut travailler. Il bombe le torse, serre les poings ; Drag'Tsar aime travailler !
Histoire du personnage : J'eus dans ma vie cinq maîtres. Le premier fut mon père, un Dragnar rustre qui viola son esclave, ma mère, afin de s'amuser et qui eut la mauvaise surprise de voir un jeune bâtard pendre à son sein quelques temps plus tard. Afin d'oublier son erreur, il nous vendit elle et moi lors de la première occasion. La rumeur d'un Dragnar violeur d'esclaves assassiné par ceux qui le servaient me parvint un jour, mais cela ne retint pas mon attention.
Le second maître fut celui qui acheta ma mère et moi et qui m'utilisa afin d'amuser ses enfants. Vu comme un jeune chiot auquel l'on pouvait apprendre des tours, je fus un moment un objet de plaisir incroyable pour les gamins avec je passais le plus clair de mon temps. Même si je fus très jeune conditionné à cette vie de servitude, je ne comprenais peut-être pas à l'époque ce qu'était d'être esclave. Ma mère elle le comprit et tenta une nuit de me noyer, afin de m'épargner de cette vie qu'elle jugeait misérable. Ma mère avait été autrefois une grande guerrière et son honneur avait été bafoué le jour où on lui avait brûlé son tatouage, suite à une faute qu'elle s'est toujours refusé de me conter. Elle fut punit par sa tentative d'assassinat et on m'obligea à regarder afin de comprendre que nuire à ses maîtres était une grave erreur. L'un des fils me prêta même le bâton et je frappai de toute mes forces ce corps meurtri et cette esprit cassé. Ma mère désespéra et mourut quelques mois plus tard, alors que je commençais à être envoyé en cuisine.
Mon troisième maître m'obtint alors que j'atteignais mes quatorze années. Mon ancien maître était mort et ses fils s'étaient séparer ses biens ; celui qui m'avait eut préféra se faire un peu d'argent plutôt que de s'encombrer de moi. Ainsi, mon troisième maître m'envoya aux champs. On dit des esclaves Dragnariens qu'ils sont les plus résistants et les plus efficaces. Pour cause, la vie en Dragnar est très dure, même pour le Dragnar moyen. Il n'est donc pas surprenant de voir chez nous des forces de la nature, car les tâches les plus dures nous sont confiées. Ainsi que les pires châtiments. J'eus la langue coupée le jour où j'offris l'un de mes repas à un autre esclave qui en avait été privé.
À l'instar des jeunes Dragnariens qui forgent leurs corps et leur esprits au combat, j'ai forgé les miens au travail. Déjà plus grand que la majorité des Dragnars de mon âge, je travaillais à devenir l'un des meilleurs. En six ans, sous les coups de fouet, la chaleur accablante, le froid de l'hiver, la faim et la soif, j'étais devenu le plus vaillant des esclaves de mon maître, objectif qui me rendait fier. Pour me remercier, il me vendit deux fois mon prix habituel à un Imerion de passage.
Cet Imerion fut mon quatrième maître et il me ramena dans son pays afin l'aider dans le commerce des étoffes. Voyant que je n'avais aucune éducation, il me donna d'abord des livres et chargea sa fille de m'apprendre à lire. Je compris alors le monde dans lequel je vivais. Mon maître m'appris également les mots liberté et esclavagisme puis m'expliqua ma condition. Il m'ouvrit les yeux, mais ne parvint malheureusement pas à changer ma nature profonde. Tout de même, il me fit comprendre qu'il me considérait comme son égale, alors que pour moi il restait mon maître. Il me trouvait particulièrement intéressant et me demandait souvent de me parler de Drahar et du peuple Dragnarien, ce que je fis au mieux de mes capacités en mime et dessin. Grâce à cet Imerion, je compris l'essence des mots justice, bonheur et amitié. À ses côtés, j'ai voyagé en Aerkhan, où j'ai pu étudier les sciences de là-bas. Je me rendais compte comment mon peuple était parfois arriéré dans ses manières. Malheureusement pour ce marchand, depuis qu'un Dragnar l'aidait pour son commerce, sa clientèle avait chuté de moitié. Me rendant compte de cela et ne voulant plus nuire à cet homme, je parti un jour rejoindre ma mère patrie. À mon retour, liberté et bonheur s'évaporèrent aussitôt, mais avec mon plein de connaissance, je sentais que je pourrais améliorer mon sort.
Je fus un moment sans réel maître, sous la coupe d'un marchand d'esclaves incapable de me vendre. Puis un jour comme un autre, sans beau temps ni temps gris, un vieil homme se présenta à moi et m'acheta comme on m'achetait autrefois. Il avait besoin de ma force, disait-il et voyait en moi quelque chose que je ne voyais pas moi-même. Dans son regard de Dragnar décrépis, je sentais cette même force que mon maître Imerien avait pus me fournir. Je sentais la confiance régner. Et si je ne dormais plus dans un lit, je pouvais tout de même apprécier ce sentiment de fierté que peu d'esclaves possédaient. Une fierté du travailleur !
Avatar de votre personnage : Masrur, MAGI
Comment avez-vous connu Hattan RPG ? : Présent lors de la toute première version.
Changement de personnage ? : Le fond, oui.
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